Les prix du brut sont en hausse sur la semaine, près de 4% pour le Brent à 66,72$ et +4,7% pour le WTI à 60,21$ alors que le marché s’inquiète toujours d’une offre trop abondante par rapport à la demande (les agences spécialisées ont d’ailleurs réduit leurs attentes de croissance de la demande de pétrole pour 2019). La hausse de ces derniers jours illustre le fait que le marché n’a pas oublié qu’il reste des tensions au niveau de l’offre. Celles-ci se matérialisent notamment par une forte baisse des stocks hebdomadaires aux Etats-Unis (pour rappel, le début de l’année a été marqué par à restockage important, et la situation commence à se normaliser). En outre, nous entrons dans la saison des tempêtes tropicales dans le Golfe du Mexique, qui pourrait voir quelques perturbations à court terme si des tempêtes importantes venaient à se produire. L’histoire a montré que l’amplitude de ces phénomènes météorologiques, et leurs impacts sur la production, est difficile à anticiper. Enfin, l’augmentation des tensions au Moyen Orient est aussi un autre facteur de soutien des prix. Ces derniers jours, il y a eu une tentative de blocage d’un tanker de la société BP par des navires iraniens. La situation dans la zone est donc surveillée de près par le marché. Enfin, la production de l’OPEP a de nouveau reculé en juin, de -130 kb/j à 30 Mb/j, alors que la production du Venezuela continue de baisser, et a atteint 734 kb/j en juin, un plus bas depuis 16 ans, alors qu’elle était de 2,4 Mb/j en juin 2015. Pour rappel, les membres de l’OPEP ont décidé début juillet de prolonger l’accord de réduction de production jusqu’à fin mars 2020. Dans ce contexte, il nous semble que les prix devraient se situer dans une fourchette comprise entre 65 et 70$ (référence Brent) sur les prochains mois.