Critiqué pour s’être invité dans la grande fête du 4 juillet et lui avoir donné une dimension politique et militaire avec un défilé de l’armée, le locataire de la Maison-Blanche a proclamé : « Notre nation est plus forte aujourd’hui que jamais auparavant ».
Donald Trump a fait du Trump pour la fête nationale américaine. Sous le feu des critiques pour s’être invité dans cet événement considéré comme apolitique, le président américain a célébré jeudi l’histoire des Américains dans un discours rendant hommage à l’armée et exaltant le sentiment patriotique. « Notre nation est plus forte aujourd’hui que jamais auparavant », a déclaré le patron de la Maison-Blanche sous les applaudissements de dizaines de milliers de spectateurs, dans un discours entrecoupé de musiques militaires et du spectaculaire survol d’avions de guerre.
Air Force One, le Boeing 747 des présidents américains, a survolé le coeur historique de Washington pour annoncer l’ouverture de la cérémonie qui a duré moins d’une heure. Et la patrouille d’acrobaties aériennes Blue Angels a clôturé ce spectacle d’une ampleur inédite.
« Rien n’est impossible »
« USA, USA », s’est mis à scander le public lorsque le milliardaire républicain est arrivé, accompagné de son épouse, Melania Trump, aux pieds de marches du Lincoln Memorial, monument à la gloire du 16e président américain. « Aujourd’hui, nous nous rassemblons comme un seul pays pour cet hommage très spécial à l’Amérique », a déclaré Trump.
Enumérant les découvertes et avancées médicales, spatiales, technologiques et industrielles faites par des Américains, le patron de la Maison-Blanche a promis que celles-ci se poursuivraient : « Nous serons de retour sur la Lune sous peu et un jour prochain, nous planterons le drapeau américain sur Mars . […] Pour les Américains, rien n’est impossible. »
En présence de son vice-président, Mike Pence, Donald Trump a rendu hommage aux militaires, à la police, aux sauveteurs et volontaires du 11-Septembre, mais aussi à de nombreuses personnalités civiles, dont le mouvement des suffragettes et plusieurs grandes figures noires américaines, dont Martin Luther King.
Il a toutefois parsemé son discours de références plus polémiques, dont un hommage à la police de l’immigration ICE, régulièrement stigmatisée pour son traitement des clandestins. Il a aussi cité « Betsy Ross », nom désignant une ancienne version du drapeau des Etats-Unis qui a été dénoncée récemment par certains pour qui elle rappelle l’époque de l’esclavage.
(Les Echos 05/07/2019)