Le scénario semblait assez bien préparé. A l’inverse du round précédent, la Chine et les US avaient modéré les attentes des observateurs. Une petite avancée a suffi à rassurer le marché. Le sentiment de marché reflète cette détente pour l’instant sans excès. L’amélioration la plus sensible du sentiment concerne la techno. Elle constitue un des enjeux essentiels des négociations et le moteur du rallye des années précédentes. Le reste du marché est revenu à une neutralité teintée d’optimisme. Si elle reste contenue, cette amélioration du sentiment commence à gagner en amplitude. Nous avons baissé l’exposition aux actions sous la barre des 40%. Le satisfecit risque d’être de courte durée. Certes, c’est une bonne nouvelle que les pourparlers reprennent mais est-ce suffisant pour justifier « une nouvelle jambe » pour le rallye démarré début 2019 ? Après avoir monté dans un scepticisme quasi unanime, le marché va-t-il trouver un relais dans ce qui ressemble de plus en plus à du « wishful thinking » de deux négociateurs pour qui l’art du compromis semble sonner comme une défaite. C’est un combat d’ego à l’échelle planétaire dont l’issue, finalement assez secondaire, pourrait affaiblir les Etats Unis plus que la Chine. C’est le challenger qui profite de ce genre de combat, rarement le favori dont la puissance est contestée. Il nous semble que l’élément essentiel de l’environnement de marché actuel reste le comportement des banques centrales et le retour de leur planche à billets géante… Les investisseurs commencent à ressentir douloureusement les effets de leur prudence. Avec presque 15% de hausse depuis le début de l’année, les indices laissent de nombreux opérateurs frustrés. Comme un marché qui a beaucoup monté cherche un prétexte pour corriger, les investisseurs cherchent prétexte pour revenir sur un marché qu’ils ont déserté après une année 2018 très difficile. Le risque est d’arriver un peu tard, nous préférons alléger à mesure que ce retour se concrétise.
Exposition OTEA 1 : 38.6% baissier