Les prix s’affichent en recul sur la semaine, à 64,23$ pour le Brent (-3,5%) et 57,51$ pour le WTI (-1,6%) en clôture vendredi. Cette correction est surprenante dans la mesure où les nouvelles ont été plutôt positives avec une trêve dans la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis et l’extension des réductions de production de l’OPEP jusqu’à la fin du premier trimestre 2020 (alors que le marché tablait sur une extension jusque fin 2019. Cette décision prise par l’OPEP et ses partenaires illustre la volonté du cartel de faire tout ce qui est possible pour éviter une baisse des prix. Nous pensons que la correction de la semaine s’explique par une prise de bénéfices des traders mais aussi par un regain d’inquiétude sur l’orientation de la demande alors que les PMI manufacturiers des principales zones sont en baisse sur le mois de juin et se situent sur des niveaux du 1er semestre 2016. Il se pourrait dans ce contexte que la demande fléchisse et que l’OPEP soit obligée de faire des efforts supplémentaires de réduction de production sur lesquels le marché a des doutes. Il conviendra donc de surveiller l’évolution des statistiques sur la demande et les stocks sur les prochaines semaines afin de vérifier l’état de la demande. Il convient de souligner que la situation reste tendue au Moyen Orient en témoigne le fait que les Britanniques aient saisi un pétrolier iranien jeudi dernier et que les iraniens ont menacé de saisir à leur tour un pétrolier britannique. Dans ce contexte, il nous semble que les prix devraient se tenir dans une fourchette comprise en 65 et 70$ (référence Brent).