L’amélioration du sentiment se confirme sur presque tous les indices que nous suivons. C’est une quasi normalisation. L’espoir est à nouveau de mise pour le G20 de vendredi. Relancée par l’annonce d’une rencontre Trump/Xi, la dynamique de l’accord retrouve une certaine crédibilité chez les opérateurs. La logique de ce regain d’espoir tient dans la seule annonce de la rencontre. Si ces deux-là se rencontrent, c’est que de nombreuses difficultés sont aplanies… On les voit mal se rencontrer pour acter un nouvel échec de leurs équipes. Et si les déclarations sont beaucoup plus martiales et intransigeantes que celles qui avaient jalonné le premier round de négociation, le durcissement des postures laisse peut-être plus d’espoir qu’il n’y parait. Trouver un compromis est une chose, en tirer les bénéfices politiques – tant sur le plan interne que sur le plan international – en est une autre. Ces bénéfices seront d’autant plus importants que les deux parties donneront l’impression d’avoir arraché quelque chose à leur adversaire. Si c’était très dur et qu’on y est parvenu, c’est qu’on est très fort… L’erreur de la dernière rencontre semble avoir porté ses fruits au moins en termes de communication.
Trump cherche aussi à se faire réélire. Il dispose pour cela de deux leviers assez faciles.

  • 1. Son bilan. Toujours compliqué d’en faire un atout même si objectivement celui de Trump est loin d’être la catastrophe si souvent annoncée. A minima il faut du temps pour casser l’élan d’une économie comme celle des US.
  • 2. Un vrai ennemi, qui fédère les troupes derrière son chef. On ne peut pas reprocher à Trump de ne pas essayer activement d’en trouver un depuis qu’il a été élu président des US. Il a même un certain talent pour se fâcher avec les autres qu’ils soient alliés ou adversaires. Il a trouvé avec l’Iran un candidat assez idéal. Est-ce pour cela que l’or monte ? Peut-être. Les tensions provoquées par la diplomatie Trump sont sûrement un facteur de soutien mais ça n’explique peut-être pas tout. L’autre facteur de soutien est beaucoup plus inquiétant s’il devait se confirmer. La hausse de l’or tiendrait à la défiance croissante des investisseurs face aux monnaies papiers. Le fameux « debasement monétaire », conséquence de la perte de confiance des agents économiques dans des monnaies qui ne reflètent plus la réalité d’une économie. Pire même… L’excès de création monétaire décorrélée de toute réalité économique conduirait à la situation qu’a connu la République de Weimar (ou à une super crise argentine) ? C’est le cauchemar des banquiers centraux qui sonnerait le glas du système monétaire post accords de Bretton Wood qui ont supprimé l’étalon or et créé la politique monétaire moderne, fondée sur la variation de la masse monétaire en fonction du cycle économique. Nous n’en sommes pas encore là mais c’est clairement un risque qui s’il devait se matérialiser ferait passer la crise de 2008 pour une douce plaisanterie…

Exposition OTEA 1 : 41,5% Baissier