Les prix du pétrole se sont envolés sur la semaine, en particulier pour le brut américain (WTI) qui a progressé de 9,4% à 57,43$ en clôture vendredi. Les raisons de ce rebond sont nombreuses, mais elles se situent surtout dans l’accentuation des tensions au Moyen Orient après la destruction d’un drone de surveillance américain par un missile iranien. Par la suite, des frappes contre l’Iran ont été décidées par Trump, puis annulées 10 minutes avant l’heure prévu. Ces attaques devaient viser trois sites et auraient fait 150 morts, ce que Trump a jugé “disproportionné”. En outre, le président américain a déclaré ne pas être pressé pour lancer une réponse militaire face à Téhéran, estimant que les sanctions financières faisaient déjà beaucoup de mal à l’Iran. Outre la crise avec l’Iran, les prix du brut ont également été soutenus par les annonces de la Fed, qui envisage de baisser ses taux directeurs, ce qui pourrait soutenir la croissance et donc la demande pétrolière. Les espoirs d’avancées dans les négociations commerciales sino-américaines avec la perspective d’une rencontre entre Trump et Xi Jinping au prochain G20 ont aussi entretenu la hausse des cours. A noter également, forte baisse des stocks de pétrole (brut et produit) aux Etats-Unis pour la première fois depuis de nombreuses semaines, renouant ainsi la tendance saisonnière. Enfin, l’OPEP et ses alliés (OPEP+) ont fixé une date pour leur prochaine réunion, qui se déroulera les 1er et 2 juillet prochains. L’OPEP+, dont la Russie, pourraient décider à cette occasion de prolonger leur accord de réduction de la production pétrolière mis en place pour soutenir les cours. La réunion pourrait néanmoins être houleuse en raison du conflit larvé entre l’Arabie saoudite et l’Iran, tous deux membres de l’OPEP. Autant d’éléments à suivre car ils seront déterminants pour l’orientation des prix du baril sur la seconde partie de l’année.