Selon la dernière enquête de la Fed sur la santé économique des ménages, plus d’un quart des adultes américains auraient besoin d’emprunter ou de vendre un bien pour faire face à une dépense imprévue de 400 dollars. Et 12 % ne pourraient pas du tout y faire face.
Malgré l’éclatante santé de l’économie américaine , une partie des Américains continuent de vivre dans des conditions financières difficiles. Selon la dernière enquête de la Reserve fédérale sur la santé économique des ménages , quatre adultes américains sur 10 ne pourraient pas honorer une facture imprévue de 400 dollars. Ni avec du cash, ni avec leur épargne, ni même avec une ligne de crédit attachée à leur carte de paiement. Environ 27 % des Américains sondés auraient besoin d’emprunter ou de vendre un bien pour dégager la trésorerie nécessaire et 12 % ne pourraient pas du tout y faire face.
Selon cette étude réalisée chaque année depuis 2013, la situation s’est toutefois améliorée, puisque 61 % des ménages affirment pouvoir faire face à un imprévu de ce montant, contre seulement la moitié il y a six ans. En outre, les trois quarts des adultes sondés affirment, lorsqu’on leur demande de décrire leur situation économique, « s’en sortir » ou « vivre bien », contre 63 % en 2013. « Nous continuons à constater que la croissance de l’économie bénéfice à la plupart des familles américaines », a affirmé Michelle W. Bowman, qui siège au conseil de la Fed.
Disparités
L’enquête confirme une disparité entre les zones rurales et urbaines, et ainsi qu’entre les Blancs et les minorités. Seules 52 % des personnes vivant dans les régions rurales affirment que leur environnement économique est favorable, contre 66 % de celles vivant en ville. Et si 70 % des Blancs décrivent leur environnement comme « bon » ou « excellent », moins de la moitié des Noirs disent la même chose.
Le sentiment de bénéficier d’une ascension sociale est en revanche plus marqué chez les minorités, qui sont plus nombreuses à se voir comme mieux loties que leurs parents, même lorsqu’elles n’ont pas fait d’études. Quelque 61 % des personnes noires n’ayant que le baccalauréat pour diplôme affirment être plus à l’aise financièrement que leurs parents, contre 52 % des blancs. Et 64 % des adultes noirs diplômés du supérieur disent vivre mieux que leurs parents, contre 58 % pour les blancs. Les hispaniques sont, eux aussi, plus nombreux à avoir le sentiment que leur situation s’est améliorée par rapport à leurs parents. « Cet indicateur montre que les disparités raciales se sont réduites en une génération », note le rapport
(Les Echos 27/05/2019)