Les nouvelles continuent d’être positives pour les cours du pétrole, qui ont terminé la semaine à 71,97$ pour le Brent et 64$ pour le WTI, et qui ont poursuivi leur hausse sur le week-end, s’inscrivant actuellement à respectivement 74,5$ et 66$. Ces derniers sont portés par la décision des Etats-Unis d’annuler les exemptions qui permettaient à certains pays (Chine, Inde, Turquie…) de continuer d’importer du brut iranien. Le marché craint la pénurie d’offre dans un contexte où de nombreuses tensions sont déjà présentes (Venezuela, politique de restriction de l’offre de l’OPEP, combats en Libye…). En outre, la croissance de la production américaine de pétrole a été revue à la baisse sur la période de janvier à avril. Bien que cela nous semble temporaire et être la conséquence de la baisse des prix au 4e trimestre 2018, cela se traduit par une baisse des stocks de pétrole hebdomadaires aux Etats-Unis et rajoute de la tension sur l’offre à court terme. L’autre élément de soutien se situe du côté de la demande pour laquelle les perspectives sont favorables grâce aux bons chiffres de l’économie en Chine, premier importateur mondial de brut. Dans ce contexte, le marché va guetter la réaction de l’OPEP quant à une extension ou non de ses coupes de production. Cette dernière cherchant avant tout une stabilisation des prix du pétrole dans une fourchette 60-80$/b (Brent), et pas un emballement, qui pourrait, à terme, avoir des conséquences négatives sur la demande.