La Bourse de Paris est attendue hésitante en ce début de semaine dominée par les banques centrales, les discussions commerciales sino-américaines et les premières publications au titre du premier trimestre, en France et aux Etats-Unis.
Après avoir inscrit de nouveaux plus hauts de l’année vendredi, la Bourse de Paris s’oriente vers une ouverture hésitante. Les investisseurs tentent d’analyser la portée des avancées effectuées dans les discussions commerciales sino-américaines ainsi que celle des chiffres meilleurs que prévu de l’emploi aux Etats-Unis le mois dernier. Le marché surveillera par ailleurs en fin de semaine les premiers résultats d’entreprises au titre du premier trimestre, avec LVMH, mercredi, et les banques américaines JPMorgan Chase et Wells Fargo vendredi. Les valeurs pétrolières devraient être entourées alors que les cours poursuivent leur progression sur fond de risque de nouvel embrasement en Libye.
Les discussions commerciales se poursuivent
Washington et Pékin vont poursuivre leurs discussions sur les différends non encore résolus après les progrès de la semaine dernière, rapporte l’agence Chine nouvelle (Xinhua). Larry Kudlow, le conseiller économique de la Maison-Blanche, a quant à lui déclaré que les deux parties « sont de plus en plus proches » d’un accord, ajoutant que des négociateurs de haut rang vont poursuivre les discussions cette semaine.
Le marché devrait également réserver un bon accueil aux informations selon lesquelles le gouvernement chinois va poursuivre son mouvement de réduction du taux de réserves obligatoires des banques afin de faciliter l’accès au crédit des petites et moyennes entreprises alors que Pékin tente d’enrayer le ralentissement de l’économie.
Focus sur la Fed et la BCE
Les banques centrales seront surveillées cette semaine avec le compte-rendu, mercredi, de la réunion du conseil de politique monétaire de la Fed des 19 et 20 mars. Donald Trump s’est invité dans le débat qui partage la Réserve fédérale concernant la faiblesse de l’inflation. Se posant en défenseurs de l’accès au crédit, Donald Trump et Larry Kudlow mettent en avant la faiblesse de l’inflation pour plaider en faveur de baisses des taux d’intérêt, même si l’économie reste solide. A suivre, également mercredi, la décision du conseil des gouverneurs de la BCE
Le feuilleton du Brexit devrait également s’enrichir de nouveaux épisodes cette semaine alors que la Première ministre tente toujours de trouver un accord avec l’opposition travailliste sur un projet alternatif de sortie qu’elle pourrait présenter au Conseil européen de mercredi. Ce dernier devra se prononcer sur la demande de report présentée vendredi dernier par Theresa May. Pour l’heure, le divorce doit intervenir le 12 avril. La Chambre des lords doit se prononcer aujourd’hui sur une motion, déjà approuvée par la Chambre des communes, et qui forcerait Theresa May à consulter les parlementaires sur la durée du report qu’elle entend obtenir des 27. Si cette loi est adoptée, la Première ministre devra présenter son projet de report devant le Parlement mardi.
(Les Echos Investir 08/04/2019)