Nouvelle semaine de progression pour le pétrole, qui affichent une hausse de 2,0% pour le Brent à 68,39$ et de 1,9% pour le WTI à 60,14$. Les investisseurs étant toujours partagés entre d’un côté des inquiétudes sur le ralentissement de l’économie mondiale et de l’autre des signes évidents de tensions sur l’offre de brut. Les craintes sur le ralentissement de la croissance sont alimentées par la baisse des indices manufacturiers (PMI), de l’inversion de la courbe des taux aux Etats-Unis et du ton accommodant des banques centrales. Du côté de l’offre pétrolière, le Venezuela se retrouve à nouveau paralysé par une panne d’électricité, ce qui menace davantage sa production de pétrole, déjà touchée par le manque de moyens du pays pour entretenir et investir dans cette industrie et les sanctions américaines. La Chine profite de la situation et continue ses achats de pétrole « bon marché » en provenance du Venezuela et d’Iran, alors que d’autres pays ont arrêté de s’approvisionner auprès de ces producteurs compte tenu des sanctions. Soulignons que la demande de produit raffiné en Chine affiche une croissance de 7,5% sur un an, soit au-dessus des attentes. L’évolution de la courbe des futures, aussi bien sur le Brent que sur le WTI (écart entre le prix à 1 mois et le prix à 6 mois), montre que les marchés physiques se resserrent, ce qui indique une certaine raréfaction de l’offre par rapport à la demande. Dans ce contexte, le président Trump a de nouveau mis la pression sur l’OPEP, via un tweet, lui demandant d’augmenter sa production car les prix sont trop hauts. Cependant, ce tweet aura eu peu d’effet sur les cours qui sont momentanément baissé après l’intervention du président américain mais ce sont rapidement ressaisis alors que le marché a compris que l’OPEP ferait la sourde oreille. Alors que les dérogations sur les importations de brut iranien vont bientôt arriver à expiration, il semble très improbable que l’OPEP répète l’erreur de l’été dernier (augmentation de la production avant le démarrage des sanctions), et qu’elle attendra sûrement la décision de l’administration américaine avant d’agir.