Les prix ressortent à nouveau en baisse et se rapprochent dangereusement des 50$ (pour le WTI) sur la semaine en raison de l’accentuation des tensions commerciales entre les Etats-Unis et plus ou moins le reste du monde, le Mexique étant le dernier pays en date, ce qui pourrait finir par pénaliser la croissance économique mondiale. Le dernier chiffre du PMI Manufacturier chinois va dans ce sens, puisqu’il ressort à 49,4 en mai contre 50,1 en avril et après seulement 2 mois de rebond. A noter également que le 31 mai, le contrat de juillet dernier va expirer, ce qui accentue le mouvement de baisse sur les prix. Du côté des fondamentaux du marché pétrolier, notons la hausse des stocks de brut, notamment aux Etats-Unis, en Chine et en Asie OCDE. Celle-ci peut paraître contre-intuitive au regard du déport (« backwardation ») important sur la courbe des futures, qui n’incite généralement pas au stockage. Plus qu’une baisse de la demande, cette augmentation du stockage reflète cependant davantage un stockage de précaution, alors que la production du Venezuela et les exportations de l’Iran n’arrêtent pas de baisser. Les exportations iraniennes sont ainsi estimées entre 450 et 600 kb/j selon les observations de mouvement des tankers, à comparer à 1,5 Mb/j des mois de février et mars derniers. Dans ce contexte, il nous semble peu probable que les membres de l’OPEP répondent aux demandes de D. Trump d’augmenter leur production, ces derniers visant à équilibrer l’offre et la demande, et non pas à la faire passer en situation de sur-offre, ce qui ne manquerait pas de peser lourdement sur les prix.