PARTIE 1
Otea Absolute Return connait une année épouvantable, qui pourrait bien s’achever prématurément. Nous avons promis dans le contrat que nous avons passé avec les souscripteurs d’OAR que le draw down du fonds serait strictement limité à 5% par an. Cette limite est désormais en ligne de mire et nous nous devons de revenir vers vous avec des explications et une perspective pour la suite.
Le levier du fonds est aujourd’hui de 0, 5 (les positions en portefeuille représentent 50% de l’encours du fonds les reste est investi en produits monétaires ou de taux IG de – de 1 an) c’est le résultat de la gestion du draw down et de la limite stricte des 5% de perte maximale. Plus la limite approche plus le fonds déboucle ses positions pour atteindre 0% si la limite des -5% est atteinte.
Le draw down encaissé par le fonds (proche de 5% donc….) représente une sous performance très importante du modèle d’OAR en raison de sa construction même. Un tel draw down peut avoir deux origines :
- Une sous performance massive d’une ou deux stratégies qui malgré la décorrélation avec les autres entraine le modèle en territoire négatif.
- Une conjonction de deux facteurs : une corrélation inhabituellement durable des modèles alors qu’ils perdent de l’argent.
La première hypothèse (une ou plusieurs stratégies qui dévissent fort), qui est le risque qui vient à l’esprit immédiatement est très rare car le ou les modèles générant des pertes atteignent leurs propres limites de draw down assez vite et sont débranchés permettant au fonds de rebondir grâce aux moteurs que constituent les autres stratégies décolérées.
La seconde hypothèse (facteurs négatifs impactant durablement des stratégies en temps normal décorrélées) est celle qui prévaut depuis quelques mois et qui explique qu’OAR soit aujourd’hui aux limites de son draw down. Les trois familles de stratégies ont souffert de facteurs de marché habituellement non corrélés comme une volatilité faible, un changement des thématiques d’investissement long terme, une sous performance des capitalisations moyennes
Il nous semble que le modèle d’OAR continue d’être attractif malgré cette contre-performance récente car il est très peu probable que la corrélation négative décrite soit le nouveau paradigme durable des marchés.
Les marchés financiers sont par nature une alternance de périodes d’excès ou de polarisation et de périodes de retour à la « norme » ; C’est cette respiration que capte le modèle d’OAR et que nous ne croyons pas remise fondamentalement en cause.