Tout est dans le rouge ! Tous les indicateurs de sentiment de marché pointent vers un sentiment extrêmement négatif. Les deux titans de la planète sont figés dans des postures martiales s’accusant l’un l’autre d’être à l’origine de l’échec du round de négociations, et la perspective s’est retournée et plus personne ne croit à une issue rapide. Trump pendant ce temps montre ses soutiens au Japon ou en Angleterre et tire à boulet rouge sur le Mexique, l’Iran et probablement l’Europe qui est la cible idéale de son escapade anglaise. La réserve fédérale de NY a calculé qu’en l’état actuel, les droits de douanes de l’administration Trump coûteraient 831$ par an à chaque foyer américain… Je ne sais pas si ce chiffre tient compte de ce qui sera absorbé par les sociétés au détriment de leur marge mais les barrières douanières commencent à peser sur la consommation ou sur les marges des entreprises ou sur les deux…
Et voilà qu’on reparle de croisement de la courbe des taux et donc de récession. Même si cette perspective parait peu probable à court terme dans un tel contexte de politique monétaire, la croissance mondiale ne pourra pas remonter indéfiniment des courants contraires de plus en plus nombreux. Graphiquement les indices ne sont pas très inspirants : le double top formé sur le S&P s’il ne s’accompagnait pas d’un sentiment aussi dégradé serait une source d’inquiétude à court terme. Comme souvent après un retournement de tendance très marqué, les signaux de marché commencent à s’aligner dangereusement. Les marchés ont corrigé certes mais pas à la mesure de ce que la dégradation du sentiment aurait pu laisser craindre. Ce n’est pas la première fois que nous constatons ce phénomène sans que je n’arrive à y apporter une réponse satisfaisante : le marché en prix résiste bien mieux que le sentiment de marché. Les amplitudes de ce dernier militeraient pour des corrections beaucoup plus importantes que celles que nous connaissons. Ce phénomène a pu se constater à plusieurs reprises, notamment l’année dernière. Une partie de l’explication, moins paradoxale qu’il n’y parait, aurait trait aux volumes anémiques conjugués aux « buy backs » par les sociétés cotées : dans des marchés un peu désertés par les investisseurs (les outflows des fonds actions continuent d’être massifs et les volumes sont très faibles), les programmes de rachat d’actions qui sont peu sensibles aux fluctuations à court terme des marchés tiennent la cote. Je ne sais pas s’il faut s’en inquiéter ou s’en réjouir…
Nous sommes remontés légèrement au-dessus de 40 % d’exposition…
Exposition OTEA 1 : 40% Haussier