Les prix se sont stabilisés sur la semaine avant de repartir à la hausse vendredi alors que l’Arabie Saoudite a laissé sous-entendre qu’un accord au sein de l’OPEP élargie était en vue. Néanmoins, le marché est particulièrement focalisé sur les stocks aux Etats-Unis, qui sont particulièrement élevés (au plus haut depuis juillet 2017), entraînant une inquiétude sur l’évolution de la demande. Il convient néanmoins de nuancer cela alors dans la mesure où nous sommes dans une période un peu exceptionnelle où il y a beaucoup de maintenances dans les raffineries. En outre, la production de pétrole de schiste ralentit aux États-Unis, où les forages diminuent. L’offre de pétrole se resserre aussi du fait des sanctions américaines, qui s’aggravent contre le Venezuela : les exportations vénézuéliennes de solvants, jusque-là épargnées, sont visées à leur tour alors que la situation demeure problématique au niveau de la production du pays dont les exportations ont chuté de 17% en mai à 874kb/j. Cela a entrainé le Venezuela à faire défaut sur des remboursements d’intérêt liés à la charge de sa dette, et à conduire les établissements prêteurs, Deutsche Bank en l’occurrence, ainsi que CitiBank précédemment, à prendre possession des stocks d’or qui avaient été placés comme collatéral. L’Iran voit de son côté ses exportations pétrochimiques incluses dans les sanctions. Enfin, la production russe a atteint un plus bas niveau depuis 3 ans à 10,87 Mb/j sur les premiers jours du mois de juin. Cette production est impactée par la contamination du réseau de pipeline de Droujba, le plus long au monde (4000km, du sud-est de la Russie à l’Allemagne). Le problème est cependant temporaire. On prévoit donc moins de produits pétroliers sur le marché mondial, ce qui pourrait entraîner une remontée des prix.