Selon la dernière enquête de la Fed sur la santé économique des ménages, plus d’un quart des adultes américains auraient besoin d’emprunter ou de vendre un bien pour faire face à une dépense imprévue de 400 dollars. Et 12 % ne pourraient pas du tout y faire face.
Les partis proeuropéens sont parvenus à contenir la poussée des eurosceptiques lors des Elections européennes, qui se sont terminées dimanche, mais la dispersion des voix augure des négociations délicates entre les groupes pour former des alliances au sein du Parlement.


A qui la victoire, à qui les postes ?
D’après les projections fondées sur les résultats partiels provisoires, aucune des grandes formations europhiles ne peut revendiquer une victoire.
Le bloc de centre droit, constitué du Parti populaire européen (PPE), avec 174 sièges estimés, et des sociaux-démocrates (153), ont perdu leur majorité pour la première fois depuis 1979.
Le processus de désignation du président de la Commission européenne et des principaux postes, qui débute dès aujourd’hui à Bruxelles, devrait en être bouleversé, sans permettre aux Libéraux et aux centristes réunis au sein de l’ALDE (106 sièges) de s’installer aux commandes, ou aux Verts (68) de jouer les faiseurs de roi.


Eurosceptiques et populistes en hausse
Ces forces sortent renforcées du scrutin. Mais leurs divisions profondes risquent d’entraver leur capacité à former une coalition homogène dans le nouvel hémicycle.
En France, le Rassemblement national arrive en tête avec 23,4 % des voix. En Italie, la Ligue de Matteo Salvini devance largement les autres listes avec 33,6 % des voix. Au Royaume-Uni, le Parti du Brexit de Nigel Farage recueille 31,7 % des suffrages. En Hongrie, le parti souverainiste Fidesz du Hongrois Viktor Orban est crédité d’une victoire écrasante avec 56 % des voix.


Une poussée verte
Les Verts allemands ont quasi doublé leur score à 20,7 %, tandis qu’en France, la liste Europe-Ecologie-Les Verts devient la troisième force du pays, rassemblant 13,4 % des voix. En Finlande, les écologistes sont la formation qui a le plus progressé avec près de 15 % des voix.


Une participation en forte hausse
Déjouant les pronostics, les électeurs européens se sont massivement rendus aux urnes : la participation atteindrait 51 % dans l’Union, selon les chiffres du Parlement.
En Allemagne, elle a bondi de 11 points par rapport à 2014 à 59 % et, en France, avec 50,7 %, elle a dépassé de sept à dix points celle du dernier scrutin de 2014 – soit le taux le plus élevé depuis 1994.
Plusieurs autres pays étaient sur la même ligne : autour de 35 % en Espagne contre 24 % en 2014 ; 15 % en Pologne contre un peu plus de 7 % ; ou encore 17 % en Hongrie contre 11,5 % au dernier scrutin européen. Auparavant, la participation, en baisse régulière au fil des consultations, était tombée à 42 % lors de la dernière consultation en 2014.
(Le Monde 27/05/2019)