Bonne nouvelle pour l’Italie, l’agence Standard & Poor’s n’ayant pas dégradé sa note de crédit. L’Espagne est de son côté en situation de blocage politique. On attend cet après-midi l’évolution des dépenses des ménages américains.
Au vu du programme allégé de ce lundi, tant sur le plan statistique que des entreprises, il eut paru censé à certains boursiers de prendre un peu plus de temps qu’à l’accoutumée pour s’intéresser au marché. D’autant que Wall Street a terminé en légère progression en fin de semaine dernière (+0,3% pour le Dow Jones comme pour le Nasdaq Composite). Pourtant, la tendance à l’ouverture de cette séance était tributaire de deux rendez-vous qui étaient programmés après la clôture européenne de vendredi. Ou plutôt de deux « dangers ».
Ça passe pour l’Italie…
Les investisseurs surveillaient tout d’abord la décision de Standard & Poor’s concernant la note de l’Italie. Sur ce point, pas d’alerte. L’agence a confirmé la note du pays à « BBB » assortie d’une perspective négative. Ce qui veut quand même dire que cette la note pourrait être abaissée dans les deux ans si la dette et le déficit publics, exprimés en pourcentage du produit intérieur brut (PIB), dépassaient nettement les prévisions. La note de l’Italie pourrait aussi être déclassée si « nous observons une dégradation prononcée des conditions financières externes de l’Etat et de ses banques », a expliqué S&P, ou encore si les changements de politique économique « affaiblissent de manière permanente le potentiel de croissance ».
… L’Espagne politique en difficulté
L’autre sujet était de nature politique. Dimanche, les Espagnols se rendaient en effet aux urnes pour de nouvelles élections législatives. Sans surprise, ce sont les socialistes du PSOE et son président Pedro Sánchez qui sont arrivés en tête, mais c’est vers Vox, que se tournaient tous les regards, pour savoir dans quelle mesure le parti d’extrême-droite pourrait siéger au Parlement. Avec ses 10% de suffrages, il fait effectivement son entrée, avec 24 sièges. C’est quand même un peu moins que ce qu’annonçaient les derniers sondages. A l’autre extrême, Podemos fait, lui, un peu mieux qu’anticipé, avec 14% des votes. Les socialistes réalisent un bon score, en obtenant 29% des suffrages, devant la formation de droite (PP, 17%, en net recul) et Ciudadanos (16%). Ainsi, le bloc de gauche parvient à rassembler 165 députés, contre 147 à droite. Pas suffisant pour obtenir la majorité de 176 élus. Il faudra donc négocier avec les petits partis, par exemple les indépendantistes catalans. Pas sûr qu’une issue soit trouvée avant les élections européennes de la fin mai.
A une demi-heure de l’ouverture, le contrat future Cac 40 est stable.
Attention au consommateur américain
Le programme du jour est peu fourni. Le rendez-vous principal est fixé à 14h30 aux Etats-Unis avec la publication des chiffres des dépenses des ménages américains pour le mois de mars. Les premières sont attendues, selon le consensus Bloomberg, en hausse de 0,7%, tandis que les revenus devraient avoir augmenté de 0,4%.
Pas grand-chose à signaler, non plus, du côté des entreprises. Renault a mandaté des banquiers pour explorer une fusion entre égaux avec Nissan. Fin de non-recevoir, pour le moment, du côté des Japonais.
Sanofi a annoncé samedi que la Food and Drug Administration (FDA), l’autorité sanitaire américaine, avait donné son feu vert au Praluent, médicament anticholestérol du laboratoire pharmaceutique développé avec l’américain Regeneron.
(Les Echos Investir 29/04/2019)