La Bourse de Paris est dopée par les signes de retour à la croissance de l’activité manufacturière en Chine. Les valeurs liées aux matières premières, à l’automobile et aux semi-conducteurs ont le vent en poupe. La Bourse de Paris entame le deuxième trimestre en hausse, les signes de reprise de l’économie chinoise venant épauler les commentaires favorables sur le dernier round de négociations commerciales sino-américaines avant la venue du vice-Premier ministre chinois Liu He à Washington mercredi. Le marché reste par ailleurs soutenu par le sentiment que les banques centrales des pays du G7 continueront à faire preuve de patience en matière de hausse des taux afin de relancer leurs économies. Le Bureau chinois des statistiques a annoncé dimanche que son indice PMI d’activité manufacturière avait rebondi à 50,5 en mars après 49,2 en février, renouant ainsi avec la croissance. Publié ce matin, l’indice PMI établi par Caixin Markit reflète également un retour à la croissance de l’activité manufacturière, à 50,8, son premier passage au-dessus du seuil critique des 50 en quatre mois, après 49,9 en février. A l’inverse, l’indice PMI IHS Markit d’activité manufacturière est tombé à 47,5 en données définitives (47,6 en première estimation) pour la zone euro, son plus bas niveau depuis avril 2013. Celui de la France a été révisé en baisse à 49,7, contre 49,8 en première approche et 51,5 en février, tandis que celui de l’Allemagne a également été réduit à 44,1, son plus bas niveau depuis juillet 2012, contre 44,7 en données flash et 47,6 en février. Les députés britanniques sont appelés à une nouvelle série de votes indicatifs ce lundi qui devraient porter sur les motions ayant recueilli le plus de suffrages la semaine dernière, comme le maintien du Royaume-Uni dans l’Union douanière européenne ou un second référendum. Le Parlement tentera ainsi à nouveau de trouver un consensus sur les différentes options qui se dessinent pour le Brexit. Certains évoquent même un éventuel quatrième vote sur l’accord de retrait proposé par Theresa May plus tard dans la semaine. (Les Echos Investir 01/04/2019)