La Bourse de Paris est attendue stable, voire en léger repli, dans un marché qui a revu en baisse ses anticipations sur l’ampleur de la prochaine baisse des taux de la Fed. La semaine sera chargée en publications d’entreprises.
La séance de lundi s’annonce calme, voire apathique, à la Bourse de Paris alors que les investisseurs ont revu à la baisse leurs anticipations quant à l’ampleur de la prochaine baisse des taux de la Fed, d’autant que les tensions géopolitiques restent vives après la saisie d’un pétrolier britannique par les Gardes de la révolution iraniens.
Les intervenants devraient d’autant plus limiter les initiatives que 17 entreprises du Cac 40 doivent présenter leurs résultats ou chiffres d’affaires du deuxième trimestre cette semaine, ainsi que plus d’une centaine de sociétés du S&P 500 dont les composantes du Dow Jones Caterpillar, Coca-Cola, Boeing ou McDonald’s, sans oublier les Gafa Alphabet (Google) et Amazon.
Fed : le marché dit adieu aux 50 points de base
Si le marché considère comme acquis une baisse des taux de la Réserve fédérale le 31 juillet, la probabilité d’une détente de 50 points de base n’est plus estimée qu’à 22,5%, selon le baromètre FedWatch de CME Group, alors qu’elle était montée à plus de 70% vendredi matin après les commentaires accommodants du président de la Fed de New York, John Williams.
Une mise au point de la Fed de New York avait rapidement fait retomber les attentes, lesquelles ont été totalement douchées par un article du Wall Street Journal selon lequel la banque centrale américaine devrait abaisser ses taux d’un quart de point de pourcentage à la fin du mois. James Bullard, le très « dovish » président de la Fed de St. Louis, a confirmé au quotidien qu’il se prononcera pour une détente de 25 points de base du taux des Fed funds le 31 juillet. James Bullard avait été le seul membre du FOMC à voter en faveur d’une baisse des taux lors de la réunion de juin.
La tension monte entre Londres et Téhéran
Mais avant la Fed, la Banque centrale européenne annoncera sa décision monétaire jeudi. Son président Mario Draghi pourrait à cette occasion préparer les marchés à une baisse du taux de dépôt, probablement en septembre, ainsi qu’à un nouveau programme de rachat d’actifs.
Sur le front des matières premières, le baril de Brent de la mer du Nord progresse de 1,5% à 63,45 dollars en réaction à la saisie d’un pétrolier britannique, le Stena Impero, dans le détroit d’Ormuz. La Première ministre Theresa May a présidé dimanche une réunion d’urgence et averti le chargé d’Affaires iranien des « conséquences sérieuses » qui pourraient découler de cet arraisonnement.
Coface visé par un fonds d’investissement
Du côté des valeurs, le fonds Apollo Global a contacté Coface en vue de faire une offre sur l’assureur-crédit, filiale de Natixis, rapporte Reuters en citant des sources du dossier.
Le secteur de la métallurgie, et notamment ArcelorMittal, sera surveillé alors que Pékin a annoncé qu’il allait imposer, à compter du 23 juillet, des taxes sur certains produits en acier inoxydable en provenance de l’Union européenne et de trois pays d’Asie : le Japon, la Corée du Sud et l’Indonésie.
Maurel & Prom a annoncé avoir présenté une offre de rachat initiale de quelque 210 millions de livres au groupe pétrolier britannique Amerisur portant sur la totalité des actions émises et à émettre.
(Les Echos Investir 22/07/2019)